On peut avoir la connaissance universelle, on en revient toujours à ceci: la pratique. Rentrer à la maison et pas à pas, mettre à exécution ce que nous savons, aussi longtemps que nécessaire, le plus longtemps possible ou jusqu’à la fin. Clarissa Pinkola Estès
ça y est!! après des années de pratique des asanas, de multiples lectures des Sutras de Patanjali, une approche quotidienne de la méditation et un mode de vie transformé, je me suis lancée dans la formation de professeur de yoga.
C’était hier soir dans un cadre absolument majestueux de mon pays natal; en pleine forêt où des chênes centenaires se dressent majestueusement vers le ciel, les racines profondément ancrées dans le sol fertile néerlandais. Là, après avoir emprunté un petit chemin pédestre, je me suis trouvée à l’Atelier; une petite maison sortie droit d’un conte de fée où se donneront les cours tous les jeudis durant les trois années à venir.
Je te raconterais peut-être un jour les synchronicités qui m’ont amenée dans ce lieu absolument magique; un centre pour l’épanouissement de l’être absolument hors du commun, perdu au coeur de la région la plus convoitée des Pays-Bas. Pour le moment, je suis encore toute remplie de la belle expérience de cette première journée.
Nous avons commencé par une petite introduction, puis quelques postures pour faire bouger nos corps et nos énergies, quelques respirations, de la méditation et un peu de théorie. Moi, qui ai l’habitude de pratiquer surtout tot le matin, je me suis retrouvée assez en déséquilibre dans la posture de l’arbre en fin de journée.
Impossible pour moi de rester plus d’une minute debout ainsi, sur mon tapis, à imiter mon ami l’arbre que je chéris pourtant. J’avais beau focaliser un point imaginaire pour maintenir l’équilibre, vider mon esprit de toute pensée, respirer profondément et sentir ce qui se passait… je vacillait constamment. Pour plus d’information concerant cette posture je reviendrais vers toi, dans une nouvelle rubrique YOGA que je pense ajouter à ce site.
J’étais fière de moi de rester en Ahimsa, ce qui signifie « non-violence », envers moi-même; plutôt que de laisser la voix de la critique monter en moi, j’ai plutôt écouté ce que ce déséquilibre me disait… et j’ai été abasourdie lorsque la réponse me parvint.
Du plus profond de mon Etre vint un chuchottement « Annette, tu as une racine plantée en Suisse et une ici en Hollande. Tu as passé 40 ans de ta vie à danser sur une jambe, maintenant que l’autre touche le terreau de tes premières années, ton corps cherche un nouvel équilibre »… une force incommensurable semblait monter du plus profond de la Terre, une autre plus discrète semblait descendre par les branchages de mes bras tendus vers le cosmos, faisant exploser mon coeur dans un sentiment de paix de sérénité et de joie. Je me souviens m’être dit « ça y est je suis Juste, totalement Juste, au bon endroit, à faire ce que j’aime, à être qui je suis »…
J’en savais des choses jusqu’à hier soir, cependant il m’a fallu cette pratique, cette expérience pour me dire « je suis rentrée à la maison »… oui, hier je suis rentrée chez moi en moi; peu importe que j’aie une racine plantée en Suisse et l’autre en Hollande, ce qui compte aujourd’hui, c’est que cette blessure du déracinement à l’âge de cinq ans, a trouvé sa place dans une expérience plus large. Je me sens comblée et pleine de gratitude : j’aime la voie yogique.
Et toi? sens tu que tu es au bon endroit? te sens tu bien ancrée dans la réalité tout en ayant la tête branchée sur les étoiles? te sens tu à ta place dans la ronde de ta vie? qu’as tu expérimenté récemment qui te permette de dire « je sais » et « je suis »?
cordialement,
Annette
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