« chaque crise est une chance » Victoria Principal« c’est la crise » se réfère pour la plupart d’entre nous à la crise financière; le terme est associé, dans la plupart des cerveaux, à une période économique difficile. Pour nous qui vivons dans un système où l’argent est roi, il va de soi qu’une crise financière vient bouleverser notre sentiment de sécurité et de stabilité. Savoir qu’une crise financière est sur le point d’arriver ou déjà en pleine action, propulse la plupart d’entre nous dans des sentiments de peurs; peur de perdre, peur de manquer, peur du changement. En gros, le flux constant de notre train de vie actuel est menacé, entrainant un sentiment d’injustice et un renforcement du « tant pis pour l’autre, pourvu que moi je reste stable le plus longtemps possible ». La crise amène chez celui ou celle qui se laisse avoir par la peur, toutes sortes de comportements compétitifs de survie. Des valeurs qui nous tenaient à coeur jusqu’à présent, peuvent subitement laisser la place à ce que nous rejetions jusqu’alors.Mais la crise n’est pas réservée au monde de la finance, nous vivons constamment de petites et grandes crises existentielles. Il y a les crises politiques, les crises du logement et les crises alimentaires. Deux êtres s’étant aimés « à la folie » peuvent subitement se haïr « à mort »; une entreprise florissante peut du jour au lendemain faire faillite; cet individu sportif plein de santé déclare subitement « avoir » un cancer et nous pouvons dans une même journée passer du « nirvana » à la « crise de nerfs »… Qui d’entre nous n’a jamais eu à faire à la crise levez la main!! personne ? … non, bien sur que non, personne n’a été exempté de difficultés dans sa vie et nous devons tous accepter qu’il y a une crise quelque part en ou autour de nous; que ce soit une crise intérieure, une crise de couple, un manque d’eau potable, une pénurie de soins ou de médicaments, la crise est omniprésente. Ce qui me réjouis personnellement en période de crise, c’est que là ou certains ignorent, mentent, pillent, tuent ou menacent pour survivre, d’autres choisissent la solidarité, le partage, la compassion et le dévouement. Nous n’avons pas le choix de vivre ou non la crise, notre choix réside dans la manière de la vivre. Nous avons le choix de lutter pour soi-même « parce que c’est mon droit » ou de promouvoir pour le bien de tous « parce que c’est notre devoir ». Plutôt que de détruire par profit, nous pouvons également prendre soin de ce que nous avons pour le transmettre à autrui. Chacun(e) à sa manière peut promouvoir un mode de vie constructif plutôt que destructif, en investissement son énergie, son amour, son argent dans des projets personnels ou communs générateurs d’harmonie.
Dans mes moments de crise, il y a toujours quelqu’un (pas forcément quelqu’un d’attendu) qui me témoigne sa solidarité, me prête main forte et m’empêche de baisser les bras. Dans mes moments de crise je me souviens de mes qualités, de mes forces, de mes atouts, plutôt que de me focaliser sur ce que j’ai perdu, ce que je risque ou ce que je subis. Dans mes moments de crise je me laisse tomber plutôt que de lutter, et je rebondis à chaque fois comme une balle magique. Dans mes moments de crise je cherche à savoir ce qui est mis sous tension en moi et je m’acharne à relâcher celle-ci pour éviter de la projeter sur mon prochain. Dans mes moments de crise, je me souviens que ce n’est pas une main divine qui s’acharne sur moi, mais un flux et reflux naturel sur le chemin de toute vie, parce que comme le dit si bien Victoria Principal « chaque crise est une chance ».
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