Code rouge

par | Oct 28, 2013

Me voici en train d’écrire un lundi depuis la Hollande. Mon vol a été annulé pour cause de code rouge : les vents sont tels que l’aéroport a décidé d’annuler une quarantaine de vols en partance de Schiphol. Tout le pays est en alerte et il y avait 450 km de bouchons sur les routes ce matin à 8h30. D’habitude j’essaie d’écrire le vendredi, mais figurez vous que mon ordinateur a eu quelques soucis. J’étais tranquillement occupée à écrire une chronique sur la sincérité vendredi soir, lorsque « hop » subitement l’écran s’est éteint, puis rallumé tout aussi subitement laissant apparaître un texte totalement incompréhensible pour qui, comme moi, est étrangère au langage informatique. J’ai tenté un tas de choses pour le réanimer, sans succès, une grande croix rouge s’affichant inlassablement sur mon écran indiquant un sérieux soucis avec le programme responsable de la protection de mon ordinateur. Je suis réputée pour ma patience, cependant dans le domaine des nouvelles technologies je suis très vite agacée; pour moi ces « engins » doivent fonctionner. Avec un père informaticien, programmeur et une mère enseignante en informatique, j’ai baigné dans ce monde depuis toute petite. Mon frère a hérité du gène, là où quelques allèles manquantes chez moi m’ont rendue handicapée de l’ordinateur; je dois donc faire des efforts monumentaux pour arriver à faire ou comprendre, ce que d’autres ont l’air de « piger » de suite. En tant que bonne adepte de l’autodérision, j’assume très bien cet handicap, sauf quand je me sens limitée par leur codes d’utilisation. Dépendante d’autrui pour me venir en aide, je me sens alors complètement démunie face à ces outils dont il est difficile de se passer tellement ils sont devenus des incontournables de la vie moderne. Il arrive un moment où il faut choisir; s’adapter ou résister. J’ai choisi de m’adapter. Comme nous étions en début de week end, j’ai pris mon mal en patience et pris le temps de chercher à comprendre, puis voir si j’étais capable de trouver, voire de réparer le problème et j’y suis parvenue dimanche soir. Est ce qu’il vous est déjà arrivé de vous retrouver dans un magasin à acheter un outil moderne, ayant un dialogue de sourds avec le vendeur parce que a) vous ne comprenez pas ce qu’il exprime par son langage ultra adapté à l’outil, b)le vendeur ne comprend pas que vous ne compreniez pas son langage? eh bien moi, oui, très souvent (j’avoue ne pas avoir du tout de place dans mon disque dur cérébral pour tous ces termes) et ce fut donc également le cas avec l’aide proposée par les petites fenêtres (j’ai compris sur le tard pourquoi l’un de mes programmes s’appelle Windows) qui s’ouvraient les unes après les autres devant mes yeux. Et que faites vous à ce moment là? hochez vous de la tête, vous énervez vous, essayez vous de comprendre, faites vous preuve de persévérance ou vous sentez vous tout simplement nul(e)? pour ma part, c’est un mélange de tout cela. Dernièrement j’ai été exposée au terme de « cloud » (nuage); alors sincèrement, dans mon cerveau, un « cookie » est toujours un biscuit délicieux avec des pépites de chocolat, un « virus » ça me parle parce que je vois ce que ça fait avec un organisme, un « cheval de Troie » j’arrive aussi plus ou moins à comprendre en visualisant, le « web » (toile) est resté un terme vraiment compliqué longtemps et maintenant que je commence enfin à cerner le pourquoi du comment de ce terme, me voilà démunie devant « cloud ».  Qu’est ce qu’un nuage a à voir avec moi, simple utilisatrice d’un outil qui a remplacé ma machine à écrire? Je regarde par la fenêtre (celle de la maison, pas celle de mon écran); les nuages avancent à une vitesse vertigineuse, des bourrasques de vent à 110 km/h balaient tout sur leur passage et je ris en voyant les oiseaux traverser le ciel à des vitesses impressionnantes. De temps en temps j’en vois un qui veut aller dans le sens contraire au vent, se retrouvant en train de voler en arrière. Je me sens comme celui là : dans le vent, bravant le code rouge, tentant d’atteindre son objectif et ne comprenant pas ce qui se passe. Je pense à l’époque où les carrosses parcouraient les routes, que les coursiers transportaient un message d’un coin du pays à un autre, que la patience était une nécessité. Je réalise la chance que j’ai de pouvoir me rendre en avion là où je le désire, de pouvoir vous communiquer mes chroniques. Finalement, je me dis tant pis pour les quelques fois où je dois faire preuve de patience en restant bloquée dans un pays à cause du code rouge ou coincée derrière mon écran en train de déchiffrer son langage, le progrès ça a du bon. Une fois cette chronique terminée, je vais en profiter pour sortir dans ce vent unique et comme me l’a suggéré mon amie Virginie : « deviens le vent ». Finalement, ma réalité  à moi, je la partage avec quelques rares oiseaux, qui comme moi, parcourent les différents mondes qui sont tout aussi réels pour nous que les « clouds » ou autres espaces virtuels hightech. Nous sommes dans le vent, un vent ancestral, dont le langage chante à nos oreilles là où il reste indéchiffrable pour la plupart des génies de l’informatique. Dans cette réalité nous sommes tous liés les uns aux autres, peu importe la distance. Nous y communiquons avec l’âme du vivant; le vivant du passé, du présent et du futur. Un monde où le langage a ses propres codes et où l’âme de toute vie est immortelle. Est ce que le « nuage » est un de ces mondes parallèles sans âme qui tel le robot est à notre service? et serait-ce pour cela que mon âme peine à entrer en contact avec  lui? En attendant de mieux comprendre, je vous souhaite une belle journée aérienne et légère. Cordialement, Annette Ps : au moment où je clos cette chronique un gros bruit me fait sursauter et l’adrénaline parcourt mon organisme. Je regarde à nouveau par le fenêtre et je vois la toiture de mes voisins arrachée par une violente bourrasque. Euuuuuh Virginie, je crois que je vais rester à la maison et devenir le vent un jour où il est moins violent : je suis plutôt pour la douceur constructive et caressante. action onRendez-vous sur Hellocoton !

0 commentaires

Les réseaux sociaux & moi

Les réseaux sociaux & moi

Bonjour chère lectrice et bon weekend à toi, Je viens de voir passer un souvenir sur mon profil Fesse de Bouc. Malgré ma relation Amour-Haine avec les réseaux sociaux dernièrement, j'avoue aimer de plus en plus ces...

lire plus
Etre dans l’axe

Etre dans l’axe

Bonjour chère lectrice, voilà 8 semaines que j'accumule les "bobos" de toutes sortes. Oui, tu m'as bien lue. Moi, celle qui ne tombait plus malade. Celle qui propose des solutions naturelles dans une vision holistique...

lire plus
OUPS! gaffe & lâcher-prise

OUPS! gaffe & lâcher-prise

OUPS!!! je viens de faire une gaffe Dimanche soir, 21 heures. Après une jolie journée créative et de ressourcement, je suis venue ici sur mon site. Il est enfin en ligne après près de deux ans offline et j'ai hâte de me...

lire plus
Des plans … sur la comète

Des plans … sur la comète

bonjour chère lectrice, si tu me suis depuis un moment, tu sais combien les synchronicités sont des balises importantes sur mon chemin de vie. Souvent, ces choses qui ne semblent rien avoir en commun, ont un sens pour...

lire plus
Neuf mois sans bloguer

Neuf mois sans bloguer

la patience est un arbre dont les racines sont amères et les fruits sont très doux. Proverbe persan Salut chère lectrice, me voici de retour après neuf mois d'absence. Neuf mois, le temps de faire un bébé. Et c'est ce...

lire plus
Une question de bassin

Une question de bassin

quand le bassin est plein, il déborde. Proverbe anglais Salut, me revoici sur le blog après une courte absence estivale. Pour rester en forme et surtout pour maintenir une certaine souplesse avant la reprise de ma...

lire plus
Importance du carnet intime

Importance du carnet intime

Dans une manifestation, je me concentre sur l'écrit de la foule. G. Faucer Salut chère lectrice, je discutais avec mon amie Catherine l'autre jour à propos de rituels que nous avons mis en place chacune de son côté pour...

lire plus
Masques & authenticité, un défi?

Masques & authenticité, un défi?

Il ne faut regarder ni les choses, ni les personnes. Il ne faut regarder que dans les miroirs, car les miroirs ne nous montrent que des masques.  Oscar Wilde Salut chère lectrice, depuis quelques temps je vois de...

lire plus
Esprit d’entreprise

Esprit d’entreprise

Cela semble toujours impossible jusqu'à ce que ce soit fait. N. Mandela Salut chère lectrice, en écoutant la chanson "recommencer" de Salvatore Adamo ce matin, je me suis sentie inspirée et mon esprit a chanté. Si tu me...

lire plus
Discipline & intentions du matin

Discipline & intentions du matin

J'ai tellement de choses à faire aujourd'hui que je dois méditer deux heures plutôt qu'une. Gandhi Aujourd'hui j'ai réalisé quelque chose de phénoménal, voilà plusieurs années que j'écris sur ce blog et tu sais quoi? mon...

lire plus
Bleu Profond

Bleu Profond

Le bleu profond attire l'homme vers l'infini, il éveille en lui le désir de pureté et une soif de surnaturel. C'est la couleur du ciel tel qu'il nous apparaît dès que nous entendons le mot ciel. Wassily Kandinsky Salut,...

lire plus
la voix inconfortable de l’intuition

la voix inconfortable de l’intuition

Salut, eh bien tu sais quoi? je suis restée quelques temps sans écrire de causette et c'est passé assez inaperçu. Ma boite de courriel est restée vide, la boite de commentaires aussi et aucune demande ne m'est parvenue...

lire plus
Mastercoach de vie certifiée, je t'invite à développer la CoCreattitude afin de cocréer de nouvelles réalités pour toi-même, tes proches et le monde. Une prise de conscience à la fois. En profitant de ce qui se joue dans ton quotidien comme autant de cadeaux à déballer: tes présents uniques sur ton chemin de vie. Mon approche holistique de l'être humain, se retrouve dans toutes les dimensions de ma vie. En cela, je désire t'inspirer.