comment nettoyer la conscience? en la frottant avec du réel. H.de Montherlant

nous vivons à une époque où il est impensable de se passer d’internet, de notre téléphone portable et de refuser toute immersion dans le monde virtuel; certaines puristes s’y cramponnent, mais elles ne liront pas cet article 🙂

Il est de « bon ton » chez les thérapeutes pensant détenir la clef de la « bonne santé », de stimuler tout ce qui est de l’ordre du ANTI. J’ai cessé de cotoyer nombre d’entre eux, tout simplement parce que le discours me déprime; en les écoutant nous vivons dans un monde rempli de complots dans lequel survivront uniquement ceux et celles qui auront refusé toute intoxication, par des gens qui veulent nous asservir et nous rendre malades.

Bon, alors plutôt que de me prendre la tête à lutter contre des géants aux rouages machiavéliques bien rôdés, utilisant peut-être même mon mouvement ANTI pour nourir leur campagne publicitaire, j’ai choisi de rester proche de ce que j’aime au jour le jour : la promotion d’une vie se frottant au réel, avec les moyens du bord, l’état d’esprit du moment et surtout de petites prises de conscience personnelles permettant de faire toute la différence pour moi et celles qui me cotoient. Alors oui cela peut sembler un peu nombriliste, cependant je préfère choisir de rayonner depuis mon petit moi tout en étant placée dans une galaxie de soleils dont le rayonnement me réchauffe, plutôt que dans un espace rempli de planètes qui s’entrechoquent pour éteindre le feu maléfique qu’ils voient chez l’autre.

L’autre jour je disais cela à Maxime, un copain avec lequel j’aime débattre de temps à autre, et sais tu ce qu’il me dit ? « écoute Annette, finalement c’est pareil ce que tu fais avec ta pseudo promotion, tu dis aussi ce qui te semble sain et non, et tu stimules aussi les gens à suivre une voie différente »… je l’ai regardé, j’ai pris une pause pour intégrer et surtout sentir si ce qu’il me disait correspondait à l’étiquette qu’il me collait… résultat du scanning : oui, il y a une partie de juste dans ses propos : je stimule, je joue les catalyseurs de conscience.  Une autre partie bien plus imposante me dit non, il y a du faux dans ses propos; l’autre est totalement libre, j’évite toute manipulation et surtout toute propagande « mauvais sort » du genre « attention, si tu manges de X ou que tu te fais vacciner par Y, tu vas mourir d’un cancer d’ici quelques années ».

Nous avons tous une responsabilité, celle d’exprimer avec conscience notre propre vérité sans vouloir l’imposer aux autres… et nous ne sommes pas responsables de ce que les autres comprennent. J’ai eu ma phase justification et répéter jusqu’à ce que l’autre comprenne bien ce que je veux dire… ce temps là est loin derrière moi. J’ai fait la paix avec moi-même, avec mon besoin d’avoir raison, avec mon besoin d’amener l’autre là où je pense que c’est mieux pour lui/elle, ma croyance dans un monde où le blanc affronte le noir et vice-versa, mes coups de gueule inutiles et comme j’aime l’égalité entre les êtres humains, je n’ai jamais eu besoin d’être mise sur un pied d’estale d’où régner en maître. J’aime bien la citation de Debbie Ford, « lorsque nous faisons la paix avec nous-mêmes, nous sommes instantanément en paix avec le monde entier » et elle me parle parce que je la vis en VRAI, « in real life » comme on dit.

Depuis quelques temps je suis plus active sur internet, je m’occupe un peu plus de mes amis sur les réseaux sociaux en partageant des articles glanés sur la toile, j’ai refait moi même ce site internet, j’ai étudié comment fonctionne ce monde du virtuel, car c’est aussi notre monde d’aujourd’hui. Mon apprentissage est long, je suis encore de l’ancienne école, j’ai eu mon premier ordinateur à 33 ans et mon premier téléphone portable à presque 40 ans. Je suis aussi fille de parents informaticiens, dont le père a passé des nuits blanches à tenter de résoudre un problème de virgule mal placée et dont la mère passait des heures à « tester » le produit imaginé par ce dernier; depuis toute jeune j’ai pensé que c’était vraiment pas pour moi.
J’ai aussi fréquenté tant d’ANTI que j’ai été un peu larguée et je réalise aujourd’hui combien ce monde est passionnant, créatif et amusant; j’aurais vite fait d’y passer beaucoup de temps. Dans cette présence j’ai pu voir qui est accro, dépendante, qui s’expose à outrance, postant des photos privées à tout va, ou qui joue à des jeux aussi utiles pour moi qu’une horloge sans aiguilles; j’ai de la chance, je peux partir en vacances tranquille sans subir l’anxiété du sevrage et c’est ce que je vais donc faire.

Alors, voilà, la semaine durant laquelle paraitra cette causette, je serais en vacances et je serais en cure DETOX des réseaux sociaux… durant toute la semaine je serais offline, mon téléphone indisponible; le monde virtuel continuera de s’alimenter de positif et de négatif, de promotions et de luttes, bref il continuera de tourner quelques temps sans moi. Je pars en nettoyage et en voyage 🙂

Et tu sais quoi? tu n’auras même pas remarqué mon absence, car c’est ça qui est chouette avec internet, je peux être présente tout en étant absente… magique non?

Et toi? où en es tu avec ta consommation virtuelle? es tu consciente de ton niveau d’addiction? est ce occasionnel, comme un verre de vin de temps en temps ou ressens tu les manques de l’abstinence? as tu même déjà essayé de te passer d’internet, de ton téléphone portable, pour voir où tu en es de ta consommation et des réactions que cela engendre en toi?

cordialement,
Annette

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