« dis donc, tu ne souffrirais pas un peu d’orthorexie toi? » ai-je demandé l’autre jour à un ami qui en est à son centième changement alimentaire strict. Là où auparavant le lait était à bannir, il vante aujourd’hui la panacée du lait cru bio. Là où récemment les produits et sous-produits animaux étaient exclus de son alimentation, mon ami s’autorise maintenant quelques cochonneries dont les vertus ont été prouvées. Du plus loin que je me souvienne, le comment s’alimenter sainement était un point central dans sa vie; le bio n’était pas bio si tel label n’était pas affiché et les théories du complot autour de telle ou telle publicité alimentaire était discutée ouvertement. En contrepartie, des théories autour de la panacée de tel ou tel aliment sensée être LA réponse à tous les maux, se succédaient les unes après les autres; de la cure d’argile à boire, à l’eau de Quinton à utiliser en lieu et place du sel, en passant par le Kombucha ou autre Kéfir à ingérer… je crois bien que tout y est passé.
Alors bon, c’est vrai que l’autre jour j’ai subitement eu un « flash »… est ce que cette obsession du manger sain ne cache finalement pas cette nouvelle forme de désordre alimentaire? oui, parce que mon ami ne donne pas du tout l’impression d’avoir du plaisir à manger et aucun écart n’est toléré dans le cadre du « nouveau régime ».
Et c’est là que j’ai eu l’idée d’écrire ce petit texte, car il est vrai qu’il est difficile de savoir où se situer dans cette jungle du manger sain où l’on trouve à boire et à manger; joli jeu de mots que je me devais de placer hahaha.
Bon, alors comme vous l’avez peut-être constaté dans mes divers posts, je m’efforce le plus possible de choisir la voie du milieu; celle qui me permet de d’éviter toute forme d’extrêmismes divers. En ce qui concerne l’alimentation saine, il est vrai que le consommateur est régulièrement placé devant des dilèmes sérieux; il est parfois difficile de respecter la vision d’autrui, de respecter nos différences, lorsque nous sommes convaincus du bien fondé de nos idéaux et qu’il nous semble important de les partager pour le « bien-être de tous ».
Pour ma part, ma conscience me laisse tranquille lorsque je mange de la viande préparée avec passion par cette amie qui élève elle-même ses poulets bien traités ou qu’une fois de temps en temps un poisson frais du jour m’est présenté au restaurant du bord de mer où je mange avec quelques convives lors de mon passage dans leur village. J’aime manger, j’aime l’art de la table, j’aime partager des moments conviviaux autour de spécialités régionales, je privilégie les aliments biologiques au quotidien, j’évite de surcharger mon organisme de purines par excès de viande, un verre vin de temps en temps me fait plaisir (mais de là à en boire tous les jours non merci), je n’aime pas le goût du café (ce qui est parfois difficile à vivre socialement dans mon pays natal) et je préfère éviter un maximum les sucres raffinés ou autres produits transformés, tout simplement parce que je me sens moins bien après leur consommation, de par mes connaissances en nutrition je préfère avaler une huile de première pression à froid et passe toujours sur les sodas.
Le chemin de l’alimentation est un parcours semé d’embûches et je ne saurais trop te conseiller d’éviter toute forme d’extrême; attention aux prises de pouvoir.
J’aime beaucoup les deux formules liées à l’alimentation ci-dessous, qui me donnent une direction dans la jungle de l’alimentation saine; oui je trouve vraiment que c’est devenu une jungle où chacun y va de sa théorie en proposant tel ou tel aliment miraculeux ou vantant tel ou tel élément magique.
- « mange ce que tu bois et bois ce que tu manges » : cela m’indique qu’il s’agit de bien mastiquer mes aliment même ceux qui sont déjà bien liquides. Oui, parce que la mastication est la dernière action consciente que je peux faire avant d’avaler; une fois que j’ai avalé, la digestion se fait automatiquement. Donc, autant mâcher suffisamment afin de décharger mon organisme au maximum.
- « tu es ce que tu manges » : cela m’indique que ce que je mange fera partie intégrante de moi, de mon corps et de mon énergie, lorsque le processus de digestion sera terminé; j’ai donc une incidence sur ma santé par le biai de mon alimentation, youpiiii. Par des processus alchimiques magiques, ce que je porte à ma bouche se transforme en des micro éléments utiles au niveau moléculaire. C’est passionnant vraiment, je te propose d’étudier ce qui se passe dans ton corps dès lors que tu mets quelque chose en bouche, en cliquant par exemple ici.
En ce qui concerne la question « et si je devenais un peu plus végétarienne », je te propose de visionner « 4 minutes pour comprendre le vrai poids de la viande sur l’environnement » afin que tu aies une idée de l’influence de l’alimentation carnée sur la santé de notre planète ainsi que « mal manger tue » en cliquant sur ces titres. Tu y trouveras un début de questionnement que j’aime bien.
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