« entre presque oui et oui, il y a tout un monde » Alfred de Musset
cette semaine je me suis surprise à douter de tout; la moindre certitude était remise en question. Dans ma tête un petit vélo tournait en rond dans une arène où « oui » et « non » se faisaient la course. Toute la semaine j’ai entendu mes proches me dire avec amour « mais Annette, lâche prise » et croyez moi j’ai essayé. En passant je vous avoue que cette mode du lâcher prise m’agace; avez vous remarqué qu’au moment où vous exprimez vos soucis, il se trouve toujours quelqu’un de bien intentionné dans les parages pour vous proposer de lâcher prise?
Bon, nous sommes tous d’accord sur le fait que pour lâcher quelque chose, il faut déjà choisir de le faire, cependant comment lâcher quelque chose dont on croit avoir besoin? ou quelque chose que l’on porte depuis tellement longtemps qu’on a oublié la possibilité de l’abandonner?
Comme je suis de nature à choisir facilement, je me suis trouvée démunie devant le doute, mon ennemi inconnu de cette semaine. En général j’ai un baromètre infaillible pour choisir : l’enthousiasme. Même dans les moments de choix difficiles qui impliquaient autrui et des enjeux de conscience, j’ai toujours suivi ce sentiment en moi. Et là subitement, ce filou nommé Doute m’a pris la tête par surprise, déréglant mon baromètre. Il m’était impossible de lâcher prise, ce choix lui-même étant contaminé par sa présence.
Ne dit on pas « ah ceci ou cela, celui-ci ou celle-là, a semé le doute en moi »? prétendant ainsi que quelque chose d’extérieur à soi a ce pouvoir ? j’y ai adhéré toute la semaine jusqu’à ce que j’aille faire un voyage introspectif dans ce monde de l’entre presque oui et oui, dont parle Alfred de Musset. Là, j’ai retrouvé l’une des croyances (elle même accompagnée de son amie Peur) ayant invité Doute chez moi cette semaine; inutile de dire que je l’ai congédiée permettant à Enthousiasme de reprendre toute sa place en moi. J’ai réalisé que le seul doute constructif pour moi, est de douter de ces pensées bruyantes qui se bousculent parfois dans ma tête avec leur cortège de certitudes.
Et vous, doutez vous beaucoup ou êtes vous plutôt focalisé sur un baromètre différent ? est ce que le doute vous apporte quelque chose de constructif ou ne doutez vous jamais de rien ?
cordialement,
Annette
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