Je m’étonne de l’intérêt que portent de nombreuses personnes à la médisance.
L’autre jour, l’une des rares fois où je me suis assise tranquillement dans un tea-room à Nyon, j’ai surpris une conversation entre quelques femmes à propos d’une autre bien sûr absente. Bien que j’aie tenté de rester centré sur ma lecture, le caquetage de ces « dames » était tel qu’il était difficile d’échapper au contenu du discours. J’ai donc décidé de quitter cette ambiance pour aller me ressourcer ailleurs. Oui, parce que le peu que j’en ai entendu malgré moi, a eu une influence sur mon énergie et mon état d’esprit.Qu’est ce qui fait que certaines personnes (comme ces dames) soient ressourcées par le fait de partager des paroles négatives derrière le dos d’une tierce personne, là où d’autres (comme moi) se sentent « vidées » ou influencées négativement ? et que penser de toutes les informations que nous absorbons en lisant les cancans dans les magasines people ou en regardant le malheur d’autrui sur grand écran?Nous savons pourtant tous que la « parole est d’or », que « le verbe est créateur » et pourtant peu d’entre nous faisons attention à ce qui sort de notre bouche. Le venin est toxique et pourtant nombreuses sont les personnes qui le crachent à tout va, contaminant leur entourage plus ou moins proche contre leur gré. Peut-être êtes vous vous-même aussi confronté à cet époux râleur, à cette épouse insatisfaite, à cet adolescent la bouche pleine de « gros » mots ou à ces amis mécontents… et que faites vous dans ces cas là ? restez vous là à écouter, participez vous ou vous éloignez vous? Vous êtes vous déjà arrêté(e) sur ce que vous exprimez et comment vous l’exprimez? essayez vous de tenir un discours positif, même derrière le dos d’autrui? choisissez vous ce que vous absorbez comme informations pour éviter de vomir votre bile en présence d’autrui? tournez vous votre langue dans votre bouche 7 fois avant de parler, comme c’était enseigné par nos ancêtres?Je pense que la plupart d’entre nous est loin de se douter des influences des mots prononcés, même à distance, inconscients de leur toxicité. Nous avons tous été victimes de médisance ou nous même été la langue de vipère de quelqu’un au moins une fois dans notre vie. En tant que victime nous connaissons la douleur du venin, alors pourquoi continuons nous de cracher le nôtre? est ce parce que nous choisissons de vivre coupés de notre ressenti? Avez vous déjà tenté de ressentir l’effet sur vous d’un discours positif ou négatif? si oui, je pense que vous avez choisi votre camp. Si non, je vous propose d’essayer la petite cure de paroles positivesRien qu’une journée efforcez vous d’éviter toute parole négative, entendue, lue ou prononcée… vous verrez comme c’est difficile. Tout comme pour se sevrer de sucre, de tabac ou de « malbouffe », jeûner en paroles négatives peut être un vrai chemin de croix. Il est facile de cracher son venin telle la vipère qui se sent attaquée, cependant avec un peu d’exercice, vous verrez qu’il est tout aussi facile de générer un trésor, enrichissant les personnes de votre entourage. Très difficile aussi de faire comprendre aux serpents de votre entourage, de votre clan, que dorénavant vous ne cracherez plus… cela engendre en général un changement foudroyant dans vos relations; parfois les discours sont enrichis dans le partage positif, parfois il ne reste rien d’autre à faire que de vous éloigner du poison.Je me permets de rêver : un jour peut-être serais je assise tranquillement dans un tea-room à Nyon, entendant malgré moi le discours mélodieux d’une « clique » de copines encensant celle qui est absente.cordialement,Annette
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