le golf consiste à placer une balle de 4cm de diamètre sur une boule de 40000 km de tour, et de frapper la petite, non la grande. Winston Churchill
Aujourd’hui, chère lectrice, je vais te confesser quelque chose : je suis imparfaite tout comme les sept milliards d’autres individus sur cette planète. En fait, je préfère te dire que JE SUIS PARFAITE AVEC MES IMPERFECTIONS.
Cela peut sembler idiot de déclarer un truc aussi évident, cependant essaie de te répéter la phrase quelques fois à haute voix et sens ce qui se passe. Crois-tu sincèrement à ta perfection en t’écoutant? si oui, je te propose d’envoyer toute ta gratitude à l’Univers, ton Toi Supérieur, Dieu ou toute autre source créatrice, car tu fais partie d’une minorité de « chanceuses ».
Toujours est-il que pour ma part, j’assume totalement que par moments j’ai ce côté « fais ce que je dis et non ce que je fais ». Si si, je t’assure, plus j’avance sur mon chemin et plus je suis consciente de mes projections.
C’est donc avec un sourire aux lèvres qu’aujourd’hui je te fais une confession : j’ai trop forcé au niveau de ma pratique de postures de yoga. Il y a un peu plus de sept semaines, ma volonté de vouloir absolument maitriser une série m’a joué des tours. Si tu me lis régulièrement, tu sais à quel point je dis souvent que la volonté est utile dans certains cas et totalement contre-productive dans d’autres; eh bien, là elle était magistralement déplacée. A tel point que j’ai manifesté une douleur au coude droit. En tant que bonne hollandaise, élevée à la « allez hop, c’est rien, relève-toi et marche », j’ai continué à vaquer à mes occupations : valises pour les vacances chez moi en Hollande, accepter plus de consultations que prévues avant mon départ, courses pour les fêtes, écriture de mon livre, préparation du programme 2016, faire les lits pour toutes les visites.
Bref, le rythme des fêtes de fin d’année que beaucoup d’entre nous subit. Moi, en fait j’avais l’impression de bien « gérer », car je prenais bien « du temps pour moi », je « veillais à mon espace » et surtout « j’allais pas laisser les fêtes et ce système surfait me laisser sortir de mon bien-être ». Résultat des courses : mal au coude.
Et là, chère lectrice, j’ai empiré mon cas je te l’avoue. Au lieu de ralentir complètement, de protéger mon bras quelques temps, de me soigner correctement, j’ai attendu; non mais tu t’imagines? j’ai ATTENDU. J’avais beau sentir que cette douleur était plus importante qu’un « lève toi et marche » nécessitant une priorité absolue quant à son écoute, eh bien j’ai continué à « faire mes trucs » en me disant que cela passerait tout seul, sans rien faire; en fait j’attendais un miracle tout en restant dans mes habitudes et ma volonté de faire tout bien comme il faut pour les autres (clientes, famille). De plus, entre Noel et Nouvel-an, mon inconscient a bien tenté de me rappeler à l’ordre en me poussant à me cogner fortement l’endroit douloureux… mais tu sais quoi? je l’ai lui aussi ignoré.
Bref, la semaine dernière, une fois que tout était à nouveau dans les rails du train-train post fêtes et me trainant toujours avec la douleur lancinante, je me suis rendue chez le médecin. Diagnostique : une épitrochléite. En français courant on l’appelle « le coude du golfeur ». Bon, alors ça a beau sonner plus chic à mon oreille que « tennis elbow », toujours est-il que c’est un truc long à soigner selon le docteur, mais « moi j’ai décidé que j’allais sortir tout l’attirail et outils que je connais, afin d’être guérie quasi instantanément ».
Forte de cette conviction, je vais à mon cours de yoga hier soir et je m’entends dire par mon enseignante « Annette, et si tu donnais le temps à ton coude de se remettre gentillement? au lieu de faire faire faire pour que ça aille mieux, pourquoi ne pas faire ce qui est suffisant? poser l’intention, faire le nécessaire et tenir compte de l’énergie disponible pour manifester ta guérison est suffisant, pourquoi donc y mettre autant de volonté?
Pffffff oui Monica, je sais bien de quoi tu parles… et c’est avec soulagement que j’ai accepté la situation; c’est étrange, aujourd’hui mon coude me fait à peine souffrir.
Comme tu le sais, j’écris toujours mes causettes d’une traite et parfois je pense vouloir parler de quelque chose et je me trouve ailleurs à la fin de l’histoire. Aujourd’hui, il y a là aussi comme une sensation de « eh mais Annette tu voulais parler de la période durant laquelle tu portais les sacs des golfeurs au club en dessous de chez toi, pour te faire quelque argent de poche et que tu finissais toujours par te faire inviter juste pour tenir compagnie à ces messieurs-dames pour les choses que tu racontais (monsieur portait finalement toujours son sac ET celui de madame ET me payait plus que convenu ET je tapais des balles en passant) 🙂
Disons que le golf et moi, c’est une jolie histoire pleine de rebondissements. Ce sport tout comme le yoga symbolisent pour moi la manière que j’ai de cheminer ma vie : au grand air tout en stimulant des qualités que j’aime en moi qui sont la précision, l’endurance, la technicité et la concentration. J’ai beau VOULOIR ABSOLUMENT mettre les petites balles de la vie dans le trou de mon green du premier coup, c’est une maitrise qui demande à ce que j’accepte le fairway, le pré-rough et le rough, sans compter mes sorties de terrains où je perds parfois quelques balles (j’étais une experte pour retrouver les balles des golfeurs soi dit en passant hihihi). En plus, il y a des formes de terrain plus ou moins difficiles, dont l’une s’appelle le « trou coudé »… si si je t’assuuuuure cela existe et a été conçu par les architectes pour rendre la vie du golfeur encore plus difficile 🙂 tu vois un peu ce que je veux dire?
Comme le dit Winston Churchill, le tout est de frapper la petite balle et non la Terre elle-même; c’est suffisant d’utiliser mes qualités à chaque fois que je frappe la balle de la vie … la volonté a une place minime là dedans. D’ailleurs, même si je le voulais très fort, j’aurais beau taper la boule terrestre avec l’intention de la dévier de sa trajectoire, je serais naive de me croire capable d’une chose pareille avec un outil inadéquat, tel qu’un club de golf destiné à frapper une balle des dizaines de milliers de fois plus petite. Il en est de même avec mon énergie disponible, le corps qui le véhicule et ce que j’en fais.
Qu’en penses tu? quelles sont les qualités dont tu disposes et que tu pourrais promouvoir? plutôt que de faire comme moi à forcer dans une direction sans penser à protéger ce qui fait mal, as tu le réflexe de dire AIE et de t’arrêter? quelle différence peux tu sentir en toi entre Volonté, Persévérance, Ténacité, Endurance?
A ta propre balle de golf de Vie
Cordialement,
Annette
Annette
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