« Si tes résultats ne sont pas à la hauteur de tes espérances, dis-toi
que le Grand Chêne aussi, un jour, a été un gland » Lao Tseuj’ai tellement rigolé en lisant cette citation de Lao Tseu parce que la première chose à laquelle j’ai pensé c’est au gland. Non pas le fruit ou autre partie anatomique masculine, non, j’ai pensé au « gland » synonyme d’imbécile et même « aux glands » au pluriel. En fait, j’aurais volontiers utilisé un autre terme moins poli, mais je pense que c’est inutile; vous voyez ce que je veux dire? et cette citation tombait à pic aujourd’hui car par moments j’ai vraiment l’impression d’être entourée de glands. Alors, comme je suis une « fille bien », que je tente de devenir de plus en plus sage, de plus en plus consciente et de moins en moins étrangère à mon âme, j’ai parfois du mal à accepter que moi aussi j’ai des « coups de gueule » à exprimer. Quand je vois tout ces « glands », le petit vélo dans ma tête se met à tourner à la vitesse grand V et j’en oublie de voir leur potentiel. Ce que je vois alors, ce sont toutes les limitations, la bêtise, l’inconscience ou toute autre forme de manque chez l’autre. J’ai beau savoir que ce que je vois chez l’autre ou que ce que je lui reproche, est en fait le miroir de mes propres manquements, il n’empêche que par moments je manque de vigilance et tente d’en rendre l’autre responsable.
C’est ce que me rappelle Lao Tseu aujourd’hui; grâce à cette citation, subitement, je vois à nouveau des « chênes » en gestation dans tous ces glands. Non seulement je vois à nouveau un potentiel chez l’autre, mais j’ai surtout replacé l’espoir en moi : j’ai l’espoir de changer. J’ai l’espoir de devenir un chêne majestueux en développant le potentiel qui réside en moi et bien que je sois un arbrisseau aujourd’hui, je m’efforce de me nourrir de ce qui peut me faire grandir. C’est là ma seule responsabilité envers la Vie : promouvoir ce qui a été déposé en moi et de le faire croitre au mieux de mes possibilités. De ce fait peu m’importe ce que choisissent de faire les autres glands; qu’ils prennent racine ou qu’ils pourrissent sur place dépend du terreau duquel ils décident de se nourrir et ce choix leur appartient.
Et vous? quel type de gland ou arbre êtes-vous? comment vivez vous au contact des « glands » qui vous entourent? êtes vous planté dans un terreau d’amour de la vie, un terrain pollué ou dans un sachet sous vide en attente d’être planté quelque part ?
Pour ma part, avec humilité, je laisse croitre le potentiel de mon âme, bien qu’elle soit encore loin du résultat.
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