« En te levant le matin, rappelle-toi combien précieux est le privilège de vivre, de respirer, d’être heureux » Marc Aurèle
il y a des moments dans la vie où quoiqu’il se passe de dramatique sur cette planète, nous arrivons à nous sentir misérables, malheureux, incomplets ou tout simplement insatisfaits sur notre propre chemin de vie.
Affalés sur notre canapé, sirotant une boisson bien au chaud sous une bonne couverture, nous regardons se dérouler devant nous sur le petit écran les drames qui font l’actualité au quotidien. Hypnotisés par toutes les souffrances qui s’étalent sous nos yeux, nourrissant notre tendance au « tourisme du malheur », nous avançons dans nos vies comme Mowgli après sa rencontre avec le serpent Kaa : inconscients. Oui, nous absorbons l’information; certains téméraires se lancent au secours des naufragés aux Philippines, d’autres s’engagent pour sauver les poumons de la terre dont l’équivalent de huit terrains de football disparaissent toutes les cinq minutes, d’autres encore s’appliquent à éradiquer la faim dans le Monde. Cependant, pour une bonne majorité d’entre nous, la vision de toutes ces calamités qui parsèment la terre ne change absolument rien à la manière de vivre au quotidien. Inlassablement les uns se plaignent, les autres se chamaillent, promenant leur sac d’insatisfactions au gré de leur humeur souvent maussade. Pour tenter d’égayer un peu notre quotidien, nous nous divertissons et créons des subterfuges dans une quête du bonheur perdu. Hypnotisés, nous croyons à ces illusions.
Comment se fait -il que nous en soyons arrivés à ressentir autant d’incomplétude dans un monde où la suffisance règne? comment en sommes nous arrivés à chercher le bonheur ailleurs que dans ce que le présent nous offre? comment pouvons nous être malheureux alors que nous avons le choix de vivre heureux? pourquoi penser que l’herbe est plus verte ailleurs sans réaliser qu’elle est souvent plus aride alors qu’elle s’affiche sous nos regards hébétés.
Chacun d’entre nous est capable d’apporter quelque chose à cette planète et à ses habitants; pourquoi ne pas aider ou prier pour les souffrants? pourquoi ne pas rêver à un monde meilleur pour ceux qui vivent dans la misère? pourquoi ne pas générer une vision d’une terre saine au quotidien? en gros, est ce que vous vivez consciemment chaque instant de votre vie; dans les « bons » comme dans les « mauvais » moments? respirez vous à plein poumons, dans la joie et la gratitude en envoyant vos pensées à ces forêts surexploitées?
Une vie est précieuse, quel que soit le chemin qu’elle emprunte nous lui devons toute notre attention, à chaque instant. Vivre en accord avec sa conscience, sans se laisser tenter par les Kaa de nos existences, qui cherchent à nous hypnotiser, nous permet d’apporter notre pierre unique à l’édification d’un monde meilleur. En sifflotant plutôt la chanson de Baloo « il en faut peu pour être heureux, vraiment très peu pour être heureux, il faut se satisfaire du nécessaire, chassez de votre esprit tous vos soucis, prenez la vie du bon côté, chantez, sautez, dansez… » nous célébrons la Vie qui coule en nous, et améliorons la vie de ceux que nous croisons sur notre chemin. Les misères, les drames existent plus ou moins proches de nous, oui, cependant notre propre conscience du privilège de notre incarnation, permet de faire des miracles; chacun d’entre nous fait la différence. Je rêve au jour où nous serons une majorité à marcher dans cette conscience, laissant Kaa pendulant seul sur sa branche. Et vous? est ce que vous pensez pouvoir faire la différence en rejoignant le chemin de la conscience universelle?
cordialement,
Annette
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