une journée sans rire est une journée perdue. C. Chaplin
ce matin je me suis réveillée les cheveux en pétard et plutôt glauque; je réalise que les nuits blanches sont un luxe dont je me passe volontiers dès aujourd’hui et facilement relayable au tiroir « souvenirs d’une autre époque » dans mon cerveau. Heureusement que l’alcool est quelque chose dont je ma passe complètement, car le malaise est suffisant ainsi.
Debout devant ma glace après avoir passé mon visage sous l’eau froide plusieurs fois (pour me revigorer un peu pensais-je), je lève mon regard vers la glace et là je suis prise d’un immense fou rire; dans son reflet je vois une femme sauvage à l’air ahuri. Je ris ainsi quelques minutes, à gorge déployée, profitant des effets immédiats de libération : plus je ris, plus la sensation de tangage diminue et mieux je me sens. C’est dingue comme un rire franc est libérateur et j’ai une pensée respectueuse pour les partisans du yoga du rire…j’ai du mal à me voir faire le singe, autrement que dans la posture (Hanumanasana) portant son nom, et encore j’y travaille car en fait c’est un peu comme faire un grand écart.
En parlant de yoga, OUF, je suis en état pour ma session matinale. Oui parce que tous le matins je me lève, fais mes ablutions, bois mon thé vert avant de me lancer dans une série de postures de yoga, agrémentée d’un peu de méditation. Pour moi, une journée sans faire du yoga c’est comme une journée sans rire, elle est perdue… bon, aujourd’hui je commence fort : j’ai déjà ri.
Je me passe la main dans les cheveux et là, oh miracle, j’ai une mise en pli parfaite; le côté ébourifé a laissé place a une mise en pli naturelle digne d’un magazine. En gros, mes cheveux sont d’un gras juste suffisant pour qu’ils tiennent tout seuls dans la position que ma main leur demande de tenir… c’est vraiment très yogique tout ça ce matin. Et là, toujours devant mon miroir avec mes pensées qui s’enchainent, telles des postures fluides, je me dis « punaiiiiise encore un peu et j’aurais des poux »… et droit derrière « NO-POO pleine de POUX ». Et voilà, je repars de plus belle, riant en toute synchronie avec mon reflet.
Tu as certainement déjà entendu parler du NO-POO, dont les adeptes ne jurent que par le sébum; champoings, après-champoings et soins capillaires sont banis de leurs vies. Les stars s’y mettent et hop, une floppée de jeunes et moins jeunes suivent le mouvement du retour à l’état sauvage. Alors, moi, je suis vraiment très enthousiaste à l’idée que chaque femme renoue avec sa nature sauvage, d’ailleurs celles qui suivent mes ateliers ou mes sessions privées peuvent en témoigner… mais pour le moment je suis encore vraiment fan de mes produits aux huiles essentielles, exempts de silicone.
Alors, évidemment, c’est comme pour tout mouvement… tant qu’on n’a pas essayé, j’estime injustifié de porter un jugement hâtif sur la question et je me sens encore trop bien avec mes besoins actuels pour rejoindre le clan des femmes d’antan, voire même au-delà, notre période « cousines du singe ». J’ai encore en moi le mots de Mamine, l’arrière grand maman niçoise de mes enfants, qui résonne dans ma tête « nous, Annette, tous les samedis, c’était journée beauté, nous nous passions le jaune d’oeuf dans les cheveux, puis nous rincions au vinaigre puis à l’eau… c’était un sacré boulot, j’ai béni mon premier champoing ».
Donc, oui, les femmes avant nous étaient tout à fait soignées, propres et élégantes avant l’avénement du champoing; alors comment cela se fait-il qu’en voyant la tête de ces stars adeptes du « water only », j’ai l’impression de voir des femmes non soignées qui doivent se dépouiller entre-elles avant leur soirées gala? est ce que la réponse se trouve dans cette notion de temps dont parlait Mamine? est ce que ces dames, dont l’agenda est archi booké, prennent finalement le temps de s’occuper d’elles ou est ce un phénomène ANTI à la mode superficiellement vécu?
Moi, pour l’instant je me contente du « LOW POO » et je me trouve plutôt pas trop mal… bon, sauf ce matin où je me regarde en faisant le singe et où je vais prendre un peu plus de temps pour m’assouplir dans mon Hanumanasana.
Et toi? quelle est ta réaction en t’imaginant vivre « NO-POO »? prends tu le temps de t’occuper de ton corps, par des postures, des soins qui te conviennent, un nourriture adaptée à tes dépenses physiques? comment te positionnes tu face aux idées nouvelles; as tu tendance à critiquer sans passer par la case expérimentation?
cordialement,
Annette
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