Aujourd’hui, je me mets tard à l’écriture de ce texte et je dois vous avouer que je manque totalement d’inspiration. Il est 20h45, je viens d’arriver dans ma maison en Hollande après une journée peu banale, durant laquelle j’ai à peu près dû changer de plan toutes les heures; loin du train-train quotidien pourrait-on dire. Et pourtant, cette journée s’annonçait plutôt tranquille… quand j’y pense, même très tranquille, presque trop tranquille. Est ce que cela vous est arrivé de vous lever le matin avec un programme établi, ou au moins une vague idée du déroulement de votre journée et vous retrouver le soir en vous demandant pourquoi vous vous évertuez encore à planifier? eh bien moi oui et c’est plutôt paradoxal pour quelqu’un qui prône le « vivre au présent »; cependant j’ai ma propre réponse à cette question à l’heure où je vous écris. Ce matin, au réveil la journée se présentait ainsi : 7h30 amener ma fille à l’école, 8h-10h aller boire le thé et faire causette chez mon amie de coeur, 10h départ pour l’aéroport, 11h55 envol pour Amsterdam, 13h45 je prends le train pour aller chez moi, 14h30-17h je médite, j’écris sur mon blog, je prends du temps pour moi, 18h je fais à souper avec les enfants, puis soirée en amoureux. Eh bien que nenni !! le programme a changé constamment tout au long de la journée; j’ai déposé ma fille à l’école 10 minutes plus tard, car le temps lui-même avait changé et il a fallu modifier la tenue vestimentaire estivale en tenue printanière… eh oui nous avions 22 degrés hier sous un ciel bleu, ce matin il pleuvait et le thermomètre affichait timidement 9 degrés. Une fois arrivée chez Virginie, le thé était déjà prêt à côté de mon petit déjeuner qu’elle avait pris soin de me préparer. Par contre, son fils était resté à la maison; à 13 ans il s’est fait malmener et insulter par d’autres élèves de son établissement scolaire. Nous avons parlé 1 bonne heure tous les trois, puis le papa est arrivé pour un rendez vous exprès chez la directrice; j’ai donc pris le train pour me rendre à l’aéroport. Cela peut sembler évident pour les citadins ayant une place de parking attitrée, mais pour ceux ou celles qui tout comme moi sont à la campagne ou ont une voiture à laisser quelque part plusieurs jours, c’est un peu plus difficile. L’avion est finalement parti après 20 minutes de retard et j’ai atterri à Schiphol où m’attendait mon conjoint qui avait décidé de venir me chercher plutôt que de me laisser aller prendre le train et marcher sous la pluie. Sur le chemin de l’aéroport, cependant, il a entendu que des bouchons s’étaient formés et comme une émission télévisée n’attend pas, il n’avait plus le temps de me déposer à la maison. Je l’ai donc accompagné à La Haye, me disant que j’aurais tout loisir d’écrire tranquillement dans mon coin en buvant quelques thés verts au miel, pendant qu’il faisait son interview. Je me suis installée et était toute inspirée par des paroles que m’avaient dites ma copine Catherine et la synchronicité trouvée sur une publicité : « un ange passe ». J’ai écris quelques lignes et hop, mon ordinateur était sans batterie. Mon câble pour les prises néerlandaises étant resté à la maison et mon câble suisse étant inadapté, je me suis retrouvé le bec dans l’eau ou plutôt le bec à siroter des thés en faisant causette avec un rescapé des camps de concentration. Nous venons de rentrer après que les enfants aient finalement dû manger chez les grand-parents et leur papa est en train (encore un) des les mettre au lit. En ce qui concerne la soirée en amoureux, elle peut commencer : mystère et boule de gomme dans son déroulement.Ce soir, en ce qui me concerne, si on me demandait pourquoi je continue de planifier alors que rien n’est plus incertain qu’un train-train quotidien ou tout est déjà prévu, je répondrais « je planifie parce que cela structure ma journée ;il y a des avions à prendre et des trains pour nous y rendre ou alors des trains que nous décidons de ne pas prendre pour prendre plutôt la voiture, ou des voitures que nous posons en campagne pour aller prendre le train… bref il y a des décisions à prendre pour déterminer la direction que nous prenons et où poser nos pas pour y arriver. Et il y a aussi des choix à faire au présent, avec souplesse face aux petits obstacles du quotidien. C’est en s’exerçant à la souplesse dans les train-train quotidien, qu’il nous est peut-être possible de faire preuve de souplesse lorsque de gros incidents semblent nous barricader. Malgré tout, aujourd’hui sur cette journée « un ange passe ». cordialement,Annette
Transition de vie et art de la pause
une transition de vie c’est comme un changement de saison. Une invitation à développer l’art de la pause.
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