Alignement

par | Mar 13, 2015

cinq mois d’absence, deux déménagements, beaucoup d’introspection et un chouilla différente, me revoici pleine d’enthousiasme pour une nouvelle série de « causettes » sur ce blog. Il m’a fallu cinq bon mois de centrage, de vie « centripète », avant de me sentir poussée par la joie du mouvement « centrifuge » pour revenir sur ce blog. Après 28 déménagements physiques et d’innombrables voyages multidimentionnels en l’espace de 45 ans de vie, je me sens enfin à ma place en tant que citoyenne de l’Univers. Là où je disais il y a quelques temps seulement « je suis une citoyenne de la Terre », je me sens aujourd’hui pousser des racines et des ailes; un nouveau terreau fertile pour mon âme et enchanteur pour le coeur. Un grand merci, à vous tous qui êtes restés en contact avec moi, pour votre patience et à vous qui nous rejoignez aujourd’hui.  
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« c’est parce qu’on imagine simultanément tous les pas qu’on devrait faire qu’on se décourage, alors qu’il s’agit de les aligner un à un » M. Jouhandeau    Hier je reçois un sms de mon fils ainé qui termine bientôt la période de service militaire imposé à tout individu suisse de sexe masculin, dans son cas il s’agit de 18 mois de Vie. Sur la photo on voit une troupe de jeune hommes formant une haie d’honneur semblant bien alignée, et pourtant tout au bout de l’allée de « buissons militaires » on distingue un supérieur hiérarchique en train d’aligner l’un d’entre eux encore un peu plus. Plus que quoi? et dans quel but? aucune idée en ce qui me concerne, je demanderais cela à mon ainé. J’ai une pensée pour son frère cadet, qui a entamé sa première semaine d’école de recrues ce lundi, et l’imagine contraint à cet alignement. Des pensées désagréables m’assaillent à cette vision et je sens mon coeur de maman se serrer; mon côté mère a vite fait de reprendre le dessus en soufflant à mon oreille « c’est un bon rite de passage »… mouais, bon, la maman y croit à moitié, ce qui permet à son coeur de reprendre son espace. Je laisse petit à petit les pensées s’évanouir dans un espace plus grand que moi-même; cette personnalité encombrante par moments a tout de même appris à donner sa place plus juste à l’égo durant toutes ces années de « quête spirituelle ». Oui, sur ce chemin de « développement personnel » j’ai réalisé que l’égo est une partie importante de mon être incarné et qu’il me suffit de lui laisser une vie au lieu de tenter à l’éradiquer complètement. Cela semble facile comme ça de prime abord, cependant je vous assure que c’est loin d’être évident d’être une pacifique de l’égo au milieu des convives de voyage qui d’un côté sont dans une lutte constante pour son extinction définitive et de l’autre le placent sur un pied d’estale.Vivre mon quotidien au jour le jour, pas après pas, de manière authentique et ancrée dans une réalité où tout coexiste (de la palette allant des égos surdimensionnés à ceux qui planent complètement), permet à mon être tout entier d’explorer le multivers en lien aux autres, peu importe ce qu’ils expriment à ce moment là. Plutôt que de m’extraire d’un système pour rejoindre une communauté « pour me sentir mieux » ou de voyager en quête d’expériences « parce que de toutes manières je n’ai aucune obligation ici » ou « parce que la vie là bas ou là bas est plus passionnante qu’ici », j’ai plutôt choisi de m’extraire d’un système de fonctionnement, de besoins et de croyances, me permettant d’être « bien partout »… Vivre « bien partout » alors qu’on travaille dur du matin au soir dans des conditions souvent difficiles, et inéquitables, dans un cadre antinaturel ou règnent les jeux de pouvoir du cerveau archaïque et où l’égo prend le pas sur l’âme, est pour moi un défi humain objectif intéressant pour un changement radical des conditions d’existence de tout ce qui vit, sur et au-delà de notre planète bleue. En effet, il me semble urgent de cesser de croire qu’il faut s’enfermer dans un monastère durant des années, voyager « libre de toute contrainte », ou encore rejoindre une communauté quelconque, pour avoir une vie spirituelle équilibrée et riche. Les grandes banques, les multinationnales, les assurances, les postes liés à l’Etat, les usines, les grandes surfaces… bref, tous les endroits où se cotoient de grandes quantités d’êtres humains, sont les lieux idéaux de pratique pour nourir sa vie spirituelle puis y permettre des changements radicaux bien plus influents q’une poignée d’illuminés (pour info : qui ont trouvé la lumière :-)) dont quelques uns seulement sont influents au niveau internationnal. Il est en notre pouvoir de vivre une vie sereine et paisible, en résonance avec le rythme de l’Univers; si tous nos « micro-univers », tels la haie d’honneur militaire, arrivent à un alignement parfait pour servir un but plus grand que les leurs propre, alors l’Univers tout entier vivra paisiblement. Ce qui est parfait est dépendant du système choisi; un battement de coeur est la conjonction des milliers de battements uniques de chacune des cellules qui la composent. Chaque cellule s’adapte à son environnement pour permettre le battement nécessaire à l’organisme et certaines meurent dans ce processus pour sauver le tout. Accepter de donner sa vie pour servir une cause plus grande c’est tout une histoire au niveau de l’être humain. La haie d’honneur et tous les rituels de l’armée sont là, entre autres, pour entrainer le soldat à servir une cause qui le dépasse, pour le « bien de la communauté ». Choisir sa cause est de la responsabilité de chacun et loin de moi l’idée de parler du bénéfice ou non des guerres, là aussi je propose d’élargir sa vision. Je repense à mon cadet et plutôt que de penser à tous les pas qu’il va devoir faire ces 18 mois durant son « rituel de passage », je pense aux outils dont il dispose et à d’autres qu’il peut essayer, conscient du fait qu’ils existent. Je pense aussi au fait que c’est le plus « mental et cartésien » de mes trois enfants et que ce rituel de passage pèsera différemment sur lui que sur son aîné. Comme le dit Marcel Jouhandeau, « c’est parce qu’on imagine simultanément tous les pas qu’on devrait faire qu’on se décourage, alors qu’il s’agit de les aligner un à un »; et je sens que là aussi il me suffit de m’aligner sur le rythme de l’Univers, servant un but plus grand que moi-même, peu importe ce que vivent mes enfants. Ce qui me vient subitement en écrivant ces quelques lignes, c’est que finalement cette histoire d’alignement est une question de mots, plutôt rigide dans son expression et peu naturelle. Si je regarde comment fonctionne un jardin potager « classique » où les légumes et fruits sont plantés en rang traditionnels, je réalise qu’ils subissent bien plus d’attaques parasitaires que mon potager bio arrangé en permaculture…c’est en associant des plantes de familles différentes qu’elles se complètent et s’associent pour une survie mutuelle bénéfique et « fructifiante » de manière bio-logique … soit logique à la Vie. Un jardin de curé est donc bien plus productif qu’un jardin de commando anti-parasitaire… pour autant qu’on sorte là aussi du cadre religieux et militaire étroits limités/rigides, dans laquelle chacune des communautés s’est enfermée au fil de l’histoire. Plutôt que de déverser des litres de produits parasitaires sur mes choux et salades, permettant aux petites bêtes indésirables de devenir de plus en plus féroces pour leur survie propre, j’ai choisi de combiner les plantes qui se renforcent mutuellement et séparé celles qui s’affaiblissent au contact l’une de l’autre. C’est du concrêt, du pratique : si vous placez des oignons ou du poireau en plein développement parmis vos carottes, l’odeur du sulfure d’allyle va faire fuir la mouche spécifique qui attaque la carotte… donc on peut dire que la carotte, les oignons et le poireau sont compagnons. L’épinard à son tour va aider les poireaux (et donc la carotte), car son odeur fait fuir les parasites du poireau. En gros, tout ce « petit monde » va travailler en synergie pour le bien de tout le potager et donc pour nous qui nous en occupons, et récoltons des produits sains pour notre propre organisme.Séparer les plantes qui sont incompatibles est également bénéfique pour la récolte plus large; tout comme il est bénéfique de séparer les plants de fèves du fenouil par exemple. Et si nous essayions de faire de la permaculture humaine? plutôt que de maintenir des liens qui permettent les attaques parasitaires, pourquoi ne pas s’accompagner d’individus dont la complémentarité nous est bénéfique, tout en laissant ceux qui nous affaiblissent vivre leur vie. Pourquoi ne pas essayer une association productive dans la diversité, plutôt qu’un alignement traditionnel de gens ayant les mêmes idéaux vivant en communauté comme dans un potager traditionnel? et pourquoi ne pas promouvoir un potager productif et bio-logique humain, pour servir de manière naturelle une cause qui nous dépasse? et si nous cessions de faire la guerre à ce qui nous attaque, déjà chacun pour Soi, pensez vous que les guerres et terrorrismes (religieux, territoriaux par exemple) cesseront aussi ? si vous réalisez l’importance de votre propre vie, tout comme celle de la cellule du coeur, dans le battement plus grand de l’Univers (le battement du coeur pour la cellule), pourquoi ne pas choisir la voie de la permaculture humaine? Et encore :  pensez vous qu’une vie « classique » métro-boulot-dodo, est incompatible avec un alignement sur le rythme de l’Univers? ou préférez vous agir dans votre communauté hétéroclite en acceptant la diversité pour une bio-logique? avez vous tendance à rejeter ou éradiquer de votre vie ce qui vient vous parasiter? ou choisissez vous plutôt des compagnes saines pour renforcer ce que vous produisez, laissant derrière vous l’alignement inconfortable tout en acceptant qu’ils puissent vivre ailleurs? cordialement,Annette  action onRendez-vous sur Hellocoton !

Mastercoach de vie certifiée, je t'invite à développer la CoCreattitude afin de cocréer de nouvelles réalités pour toi-même, tes proches et le monde. Une prise de conscience à la fois. En profitant de ce qui se joue dans ton quotidien comme autant de cadeaux à déballer: tes présents uniques sur ton chemin de vie. Mon approche holistique de l'être humain, se retrouve dans toutes les dimensions de ma vie. En cela, je désire t'inspirer.
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