Bonjour chère lectrice et bon weekend à toi.
Depuis quelques semaines je ressens un immense désir de revenir t’écrire par ici.
Voilà trois ans que je vadrouille par ci par là avec mes inspirations via divers médiums autres que mon site internet. J’en ai ramené une bonne dose d’expérience et un peu plus de clarté sur ce chemin avec toi.
La transition de vie et la transformation c’est mon dada. Mon tout premier véritable blog datant du 25 février 2013 en était déjà imprégné lorsque j’y étais inspirée par le vent du changement.
Je trouve chouette d’écrire quelque chose à partir de ce même thème aujourd’hui. Onze ans plus tard!
Je me réjouis de reconnecter avec toi 😊
Aujourd’hui, le vent du changement souffle doucement.
Balayant les toutes premières feuilles tombées de la vigne de mon jardin et faisant danser les jolies fleurs de houblon sur les poutrelles de la tonnelle où les longues tiges se sont étirées tout l’été, le doux vent du changement me confirme que l’automne s’installe ici aux Pays-Bas.
Et, avec lui, ce que nous ressentons toutes à l’approche de cette saison : la cyclique invitation à la pause.
Une pause se présentant comme un passage délicat où l’extériorisation de l’été cède la place à une nouvelle dynamique : l’introspection.
La transition de vie, l’automne en soi
Nous voilà arrivées à ce moment charnière de l’année où tout ralentit et où il est temps de ralentir aussi.
Ce basculement dans lequel la vie à l’extérieur fait gentillement place au cocooning; notre cocon dans lequel prendre soin de notre vie intérieure jusqu’au printemps afin de renaître à autre chose. Transformées à tout jamais.
En automne, la nature elle-même nous rappelle que pour se renouveler, elle doit d’abord se défaire de ce qui n’est plus utile. Les arbres laissent tomber leurs feuilles, non pas dans la tristesse ou la perte, mais dans la reconnaissance que ce processus est nécessaire pour leur croissance future.
Au passage, elle se décomposent pour former un terreau fertile et accueillant du renouveau.
De la même manière nous sommes invitées à nous arrêter, à contempler nos vies et à honorer cet espace intermédiaire, cette zone de transition entre ce qui a été et ce qui sera.
Il y a un pouvoir immense dans la pause.
C’est dans ce moment suspendu entre l’ancien et le nouveau que nous avons à disposition un espace pour nous réinventer, pour laisser aller ce qui n’a plus sa place dans notre vie, à en faire un terreau fertile et accueillir notre renouveau.
La pause nous ramène à l’instant présent loin des préoccupations du passé et des attentes du futur. C’est un moment de silence, de répit, où tout devient plus clair pour qui accepte d’écouter le vent du changement.
L’automne & la zone de transition
L’automne n’est pas seulement une saison extérieure. C’est une saison intérieure que nous traversons toutes à un moment donné de nos vies. Dans cette zone de transition saisonnière en soi, quelque chose en nous demande à être transformé et mis en place afin de mettre toutes les chances de notre côté en préparation du printemps intérieur avec sa sève montante.
Cette zone peut être inconfortable, car elle n’offre pas de certitudes. Nous ne savons pas encore ce que le futur nous réserve et pourtant nous sentons que le passé est déjà derrière nous.
Nous nous tenons à cet endroit intermédiaire où il est facile de vouloir précipiter les choses ou se raccrocher à ce que nous avons connu. Parfois, c’est un peu comme la danse de mon houblon ; ça va ça vient.
Mais l’automne nous enseigne autre chose : la transition est un passage nécessaire, un espace sacré où la transformation profonde peut avoir lieu si nous acceptons de nous y arrêter.
Honorer la Pause
Dans cet entre-deux, le mouvement de notre « sève » s’inverse afin de revenir au cœur de soi et ralentir afin d’écouter ce qui circule en nous lorsque tout le reste s’apaise.
Cette pause nous offre un espace pour réfléchir à qui nous sommes, à où nous nous trouvons et à où nous allons.
Elle nous rappelle que nous ne sommes pas définies par ce que nous avons été, ni par ce que nous deviendrons, mais par ce que nous sommes maintenant.
Le vent du changement souffle doucement et, avec lui, une invitation à la patience. La nature ne se précipite jamais et nous enseigne que chaque saison a son propre rythme. En automne, nous aussi nous sommes invitées à ralentir et à entrer dans cet espace de transition sans savoir ce qui nous attend, tout en faisant confiance au processus.
Rester dans le Passage
Lorsqu’on se trouve dans une période de transition, il peut être tentant de vouloir trouver rapidement des réponses à nos questions sur le sens de tout ça et de s’accrocher à des certitudes.
Cependant, l’automne nous enseigne autre chose. Ce moment de passage est un cadeau. Il nous offre l’opportunité de rester un instant entre deux mondes, de ne pas nous précipiter et de savourer cet entre-deux. C’est un moment précieux où la transformation peut avoir lieu si nous acceptons d’y rester un moment.
Rester dans le passage, c’est accepter l’inconnu. C’est comprendre que nous ne pouvons pas contrôler chaque aspect de nos vies et que nous pouvons faire confiance à ce qui se passe en nous durant ce processus naturel de transformation. Loin de l’action frénétique, c’est un moment de contemplation, de tri, de récoltes et de lâcher-prise. Nous sommes invitées à rester ici et maintenant le temps d’y voir plus clair.
L’Art de la Transformation
Certaines étapes de la transformation intérieure sont rapides comme l’éclair.
Un peu comme les feuilles de ma vigne tombant au sol ce matin et que je m’entends penser « punaise, il me semble que c’était hier que la pie en volait le raisin ».
D’autres phases se font petit à petit, plus ou moins doucement, à mesure que nous traversons cette saison intérieure. Il est le creuset du changement intérieur. Nous nous préparons, nous aussi, à un nouveau cycle.
Ce changement ne peut pas être précipité. Tout comme l’automne prend son temps pour laisser la nature se défaire de l’ancien, nous aussi nous pouvons nous permettre de prendre le temps de reconnaitre, trier et laisser aller ce qui nous dessert.
Ce processus de récolte intérieure demande de la patience, du courage ainsi que la confiance du côté sacré de la pause.
Le potentiel de la transition
La transition est souvent perçue comme une période d’incertitude, de flottement, voire d’errance. On y rencontre nos démons et autres dragons nichés dans les cavernes de nos domaines intérieurs. C’est inconfortable et effrayant parfois.
Pour moi, elle est bien plus que cela. C’est un contenant énergétique de potentiel immense.
C’est dans cet espace de non-savoir que nous pouvons véritablement nous reconnecter à nous-mêmes, à nos désirs les plus profonds et à l’essentiel en soi.
C’est dans le brouhaha de nos discours intérieurs que nous apprenons à entendre le silence et à écouter les murmures de notre âme.
C’est dans le non-faire, le temps de nos pauses contemplatives, que nous réajustons nos boussoles intérieures afin que notre intuition nous montre un sens sur la voie de la moindre résistance.
L’invitation à la contemplation de nos zones d’ombre
L’équinoxe d’automne c’était il y a quelques jours. C’est le point d’équilibre entre le jour et la nuit d’où la luminosité diminue dans l’hémisphère Nord. Les énergies sont descendantes. La sève elle-même redescend.
Nous nous dirigeons vers l’obscurité et la mort.
Céderons-nous à la tristesse ? A la morosité ? Ou veillerons-nous à nourrir notre lumière intérieure ?
L’équinoxe d’automne nous invite à prendre conscience de nos zones d’ombre. Il est symboliquement rattaché à la figure de Saint-Michel qui tient la balance lors du jugement dernier et à la pesée des âmes dans diverses religions. L’archange Michel est souvent représenté terrassant un dragon.
Quels sont les dragons que nous pouvons maitriser afin qu’ils n’aient plus d’emprise sur notre humanité ?
L’automne est aussi une contemplation de la mort et une invitation à son acceptation. La mort en tant qu’étape de l’initiation spirituelle en quelque sorte. C’est un clin d’œil de la vie pour nous montrer que la mort n’est pas une négation de la vie. C’est plutôt une transformation. Un changement de forme. Tout comme le cycle éternel de la vie imposant ces transformations constantes.
Nous sommes dans la zone de transition. C’est ici que tout se termine et commence. C’est ici que le renouveau se produit au cœur de soi. Que la nouvelle dynamique se prépare en attendant notre printemps intérieur.
C’est au coeur de ce carrefour de l’entre-deux que je chemine avec toi dans tes terres intérieures.
Depuis les Pays-Bas, aujourd’hui, je t’envoie des moulins à vent afin que tu puisses en profiter pour te donner de l’énergie,
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