En débarrassant le bureau l’autre matin j’y ai trouvé une surprise de taille; dans la petite fourre plastique contenant les bulletins scolaires de mes enfants, je retrouve quelques uns des miens. Je me souviens les avoir mis là en son temps à des fins éducatives, sans pour autant les avoir jamais utilisées dans ce but.Amusée je relis les commentaires des enseignants; « bavarde », « résultats satisfaisants, mais il faut qu’Annette lutte contre elle-même (bavarde) », Annette est une élève intelligente, mais elle se complait dans l’effort minimum » « Annette a travaillé correctement durant ce deuxième trimestre. Elle n’excelle jamais dans son ardeur au travail, mais ses résultats sont satisfaisants » etc etc… Je me souviens très bien de la fillette que j’étais; énergique, vive, empathique, sociable et oui animée, plutôt manquant un peu d’assurance par « peur de mal faire et sortir trop du cadre »… bref, le type de fillette plutôt respectueuse envers les adultes (dont le côté souvent étriqué à l’époque me sautait aux yeux) et plutôt éloquente envers mes camarades qui m’aimaient bien. Il y avait quelques « intellos », muettes comme des carpes, dont la seule passion dans la Vie semblait se résumer à être les meilleures de la classe et aimables comme des portes de prison avec nous les « joyeuses jacasseuses ». Toujours est il que ces bulletins me faisaient passer un mauvais quart d’heure auprès de mes parents à chaque fois qu’ils devaient les signer; dans leurs yeux mon avenir tout entier allait dépendre de ma capacité à ramener des bonnes notes. J’avais beau rétorquer inlassablement que « moi, je me trouve bien plus intelligente que les meilleurs de classe parce que moi au moins je passe l’année tout en m’amusant ». Bref, les adultes autour de moi semblaient me dire que mon comportement était loin d’être adéquat, alors que j’était tout à fait polie, sans insolence aucune et faisant mon travail correctement. Un jour, confrontée à un bulletin similaire de ma fille, j’ai réalisé combien cela devait être frustrant pour mes parents et mes enseignants de voir mes capacités scolaires exploitées à leur minimum. J’ai beau voir ce que ma fille pourrait faire pour améliorer ses résultats (qui sont déjà tout à fait satisfaisants), j’ai plutôt choisi de faire confiance à qui elle estet à son rayonnement sur l’extérieur. Pour moi c’est une question de confiance dans les capacités de tout individu à se « tenir debout » de manière stable, même si c’est hors norme ou déstabilisant pour ceux qui se sentent en sécurité dans un cadre structurant. Du coup, ces bulletins m’ont fait réfléchir ce matin; le côté réprobateur des enseignants essayant de me cadrer, semblent donner au mot « bavarde » la connotation négative de jacassements dérangeants, futiles et sans intérêt, alors que pour moi elles relevaient de la plus haute importance. J’ai toujours mis du coeur et de la passion dans mes discussions avec mes copines, peu importe le thème du moment; jamais je n’ai parlé pour faire du bruit et déranger la basse-cour. De plus, j’étais « bavarde comme une tombe », faisant de moi la confidente recherchée pour son écoute et empathie. D’ailleurs c’est quand même grâce à cet atout que nous nous retrouvons aujourd’hui ici aux « causettes »… en fin de compte, peu de choses ont changé depuis mes années à l’école, j’aime toujours autant bavarder de choses qui ont du sens de manière légère et quand bien même certaines « intellos » n’en pensent pas moins en lisant mon blog, je sais que je suis aimée par celles et ceux qui font partie de la bande des explorateurs intelligents de notre multidimensionnalité : ni trop cartésiens, ni trop flottants. Et toi où te situes tu dans la Vie par rapport à tes talents et tes faiblesses? as tu retrouvé quelles forces peuvent te soutenir sur le chemin de Vie ou te sens tu toujours limité par l’éducation reçue, la norme à suivre? prends tu le temps d’agir pour changer des choses dans ta vie ou es tu encore en phase de latence, prenant conscience de tes limitations sans te bouger à les changer? as tu pris le temps de voir si ce que d’autres te collent comme étiquette « défaut » cache, en fait, une de tes plus grands « qualités »? Si tu fais partie de ceux ou celles qui cherchent la perfection, la compétition en te jugeant meilleur(e) qu’autrui, t’es t’il possible d’accepter que tu peux exceller sans être parfait(e), condescendant(e) et plein(e) de jugements de valeurs? as tu besoin aujourd’hui d’être « la meilleure de classe » dans ta famille, ton cercle d’amis, ton environnement professionnel et si oui, quel bénéfice en retires tu? quel part de toi t’empêche d’être totalement qui tu es de manière consciente et de le rayonner vers l’extérieur? cordialement,Annette-causette 🙂
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