« lorsque le vent du changement se lève, les uns bâtissent des murs de protection, les autres des moulins à vent » proverbe chinois
les gens qui me connaissent bien savent combien j’aime le vent…et l’eau; je nage depuis l’âge de 2 ans et à 9 ans je débutais la planche à voile. Au contact de ces deux éléments, je me sens joyeuse, libre et vivante.
Le vent tout comme l’eau résonnent en moi de manière intense. En se faufilant partout, en contournant les obstacles trouvés sur son chemin ou encore en soulevant d’autres éléments dans son mouvement, le vent a ce quelque chose d’insaisissable qui peut faire peur ou faire soufrir plus d’un individu; une de mes amies a des maux de têtes épouvantables lorsque le vent se lève et une autre s’exclame « je déteeeeste le vent » dès que la moindre brise se fait sentir.
Une chose est certaine : le vent ça décoiffe!! et selon sa force ça déséquilibre!!
Alors, comment réagissez vous lorsque le vent du changement se lève? sortez vous en courant pour en profiter ou restez vous à l’abri chez vous ? vous laissez vous ébouriffer ou vous cachez vous derrière un muret ou une façade pour tenter de maintenir la mise en pli? allez vous tendre votre voile pour le capter ou allez vous placer un paravent pour l’arrêter? désirez vous sortir les voiles sans pour autant savoir comment les utiliser ou préférez vous abandonner l’idée d’y parvenir un jour ?
Pour ma part, adolescente, je me voyais championne du monde de planche à voile; tout comme Jenna de Rosnay dont j’étais fan. Avec ses 7 années de plus que moi, elle représentait mon idéal autour de cette passion et j’ai mis beaucoup d’énergie à suivre ses traces. Les obstacles que j’ai trouvés sur mon chemin à l’adolescence étaient tels que j’ai mis une croix sur cette passion. Un dicton dit « ahhh si jeunesse savait et vieillesse pouvait »… eh bien à l’époque j’étais ignorante; plutôt que de poser ces obstacles en moulins, je les ai vécus en murs et mon élan a été arrêté net.
Avec le temps et les vents allant de la petite brise à la tornade, j’ai compris que pour vivre sa passion ou son enthousiasme il est important de rester souple, volatile, imprévisible comme le vent; d’être capable de se laisser porter par le vent du changement en utilisant sa puissance, plutôt que d’ériger des murs de protection.
Tout comme il s’agit de différencier les noms de vents, les noms de l’échelle de beaufort pour sa force, les processus liés directement au vent et les processus engendrant indirectement du vent, il nous incombe à mon avis de différencier le nom du changement, de sa force, des processus qui lui sont liés ainsi que ceux qui l’ont engendré… en faisant celà, nous nous laissons porté et prenons de la hauteur. En plein vol il nous est alors plus facile d’avoir une vision d’ensemble et prendre des décisions, que ceux restés cloués au sol auront du mal à voir et même à comprendre… et pour ceux ou celles, qui comme moi préfèrent rester proches de la terre; sortons les voiles et laissons nous glisser.
Bon vent à vous pour aujourd’hui, moi je file faire du ski de fond au soleil à la vallée de Joux, maintenant que la bise est tombée 😉
cordialement,
Annette
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