la gratitude est, pour les petites âmes, un fardeau oppressant; pour les coeurs nobles, elle est un besoin. G.C.Lichtenberg
Suite aux attentats en Belgique cette semaine, l’une d’entre vous m’a envoyé une vidéo d’un canadien présentant les statistiques du risque que nous encourons à mourir dans un attentat. Il semblerait que nous ayons plus de chances de gagner le Jackpot d’une loterie que d’être victime d’un attentat, ou encore de mourir d’un problème cardiaque ou d’un cancer, plutôt que de succomber au contact d’une bombe.
Bon, je dis « nous » parce que je vis en Suisse et aux Pays-Bas, au coeur d’une Europe, où pour le moment la « paix » règne; disons, que la guerre se passe de bombes par ici.
Bref, même si l’information du canadien reste à vérifier, j’avoue avoir aimé l’idée et je me contente de cette source unique sans aller « fouiner » les divers tableaux ou autres. Si tu te sens l’âme d’une rechercheuse, d’une journaliste ou que tu aimes mettre les points sur les « i », tu as la possibilité de partager tes découvertes dans l’onglet prévu pour les commentaires au bas de cette page. Pour ma part, il y a un truc qui m’a fait « tilt » avec cette vidéo : je me suis dit « punaise c’est vrai ça, il y a de nombreuses régions du monde où guerres et combats armés font des ravages. Il y a plein de pays ou les femmes sont mutilées, les hommes torturés et les enfants réduits à l’esclavage. Des pays où la probabilité de mourir d’une « bombe sur la tronche » ou de se « prendre une balle en plein coeur » est bien plus grande que la probabilité de vivre en paix « comme chez nous ».
Manger à sa faim, avoir un toit au-dessus de sa tête, vivre dans l’habitude du confort au quotidien, aller au restaurant, voyager, danser et toutes ces « petites choses » sont devenues tellement normales, qu’elles vont de soi pour nous qui vivons parmi les privilégiés. Oui, nous sommes des privilégiées; malgré la pauvreté de notre propre environnement, nous pouvons nous occuper d’autre chose que de notre survie. Nous avons la chance d’avoir le ventre plein, le clitoris intact, le visage découvert face au soleil, les jambes libres de courir et les bras tendus pour embrasser. Oui, j’ai pleinement conscience de la chance que j’ai d’être née ici, dans un pays démocratique pour lequel mes aieux se sont battus, un pays où les femmes ont quasi les mêmes droits que les hommes et les hommes peuvent quasi vivre comme une femme. Un pays dans lequel les hommes n’attendent pas de « consommer » des vierges une fois arrivés au paradis… bon nous avons d’autres défis à relever face à ceux qui cherchent « la beauté parfaite, la bimbo », mais disons que nous avons au moins le choix de faire notre chemin de vie loin de ceux ci.
Bref, cela va tellement de soi pour la plupart d’entre nous, que les luttes se sont déplacées… combien d’entre nous revendiquons ceci ou exigeons celà? honnêtement, je pense que nous sommes encore beaucoup à avoir un sens aigu de ce qui nous revient. Est ce que tu te bats pour que « justice soit faite » régulièrement, ou est ce que tu te lèves tous les matins reconnaissante d’être vivante, d’avoir la chance d’avoir encore du temps présent pour explorer la vie? est ce que tu te sens humble, comme moi, plusieurs fois par jour, lorsque tu réalises tout ce que tu es à ce moment là? non pas ce que tu possèdes, mais tout ce que tu ES, cette unique masse d’énergie individualisée qui expérimente le vivant?
Je trouve cela magique, mystérieux. Plutôt que de me « prendre la tête » à faire des doigts d’honneur aux terroristes, de lutter contre tel ou tel fléau, de vouloir massacrer tout le monde à mon tour, je préfère faire des « pauses gratitude » toute la journée. Pour moi la gratitude c’est comme une prière; c’est une prière qui donne au lieu de demander; à chaque présent de gratitude, je donne un peu de tout ce que je suis à l’Univers, afin que d’autres femmes (hommes et enfants aussi biensûr, mais j’écris pour les femmes alors voilà quoi hahaha) puissent en profiter. Cette gratitude, j’en suis persuadée, amène encore plus de gratitude dans le futur et guérit comme par miracle tout ce qui est malade dans notre corps d’Humanité.
Tout le monde nait innocent et malheureusement beaucoup d’entre nous sommes jugées puis condamnées; conditionnées dans le système familial ou environnemental toxique, certaines deviennent « folles », comme des cellules malades tueuses qui s’en prennent à la vie même. Il faut un lien très puissant à son âme pour ressentir de la gratitude lorsque la seule liberté que nous avons est de respirer. Je me sens pleine de gratitude de pouvoir respirer ET jouir de ma liberté de mouvement, de pouvoir manger à ma faim, de vivre sous un toit merveilleux, de partager l’amour avec mon chéri, mes enfants, mes amitiés… bref, en ce vendredi de pâques je dis un grand MERCI à la vie et à l’îlot de paix qui est mon présent.
Et toi? est ce que tu revendiques beaucoup de choses? est ce que tu continues de te battre pour gagner la bataille? est ce que tu exiges qu’on te rende ce que tu as donné? ou alors, fais tu confiance à la vie elle même et envoies tu des prières de gratitude régulièrement? peut-être que tu alternes; est ce que tu te sens différente lorsque tu es dans le remerciement et dans l’exigence?
et si tu remplaçais la bucket list, par la gratitude list? la liste des « choses à faire avant de mourir » par la liste des « choses pour lesquelles je suis reconnaissante »… ETRE plutôt que de FAIRE ou d’AVOIR 🙂
à tes prières de gratitude
Annette
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Merci pour cet article
Et oui je fais régulièrement mes listes de gratitude et j’ai tous les jours une pensée de reconnaissance pour l’endroit où je vis.