Anormal : ce qui est normal chez les anormaux. L. Campion
ce matin mon amie Virginie et moi partagions nos alignements respectifs par téléphone; là où d’autres parlent de « travail sur Soi », nous avons décidé de cesser de travailler et j’avoue que je le vis plutôt bien 🙂
Durant l’échange nous avons réalisé, chacune dans ce qui est encore de guingois, que notre « alignement ciel-terre » dépend grandement des nouvelles habitudes que nous osons appliquer dans nos vies. Pour être un « canal propre », réceptif et authentique, je sais que je suis responsable de son entretien à tous les niveaux de ma Multidimensionnalité. C’est ainsi que je sais que l’alimentation, une activité physique ou qu’une gestion de mes émotions, sont essentielles à son bon fonctionnement par exemple et qu’il y a ainsi un tas de choses que je peux faire pour que mon alignement soit de plus en plus naturel.
Globalement, en tant qu’êtres énergétiques, nous sommes à chaque instant en mouvement du plus dense au plus subtile et du plus subtile au plus dense, en fonction de l’état vibratoire dans lequel l’énergie se manifeste. M’aligner c’est profiter de ma personnalité, de mon histoire, de ma place dans la famille, dans la société, dans le monde et dans l’univers en tant qu’être responsable de ce que je crée. C’est comme un grand jeu dans lequel les autres ont leur rôle à jouer; les uns dans mon équipe, les autres en adversaires; pour moi ce qui compte dans le jeu c’est de jouer la partie et d’y prendre plaisir.
Dans tout jeu, il y a une certaine forme de compétition; même si je joue à un jeu en solitaire par plaisir, c’est pour me surpasser ou faire différemment que la dernière fois. Je cherche à m’améliorer, à trouver de nouvelles stratégies, à apprendre de mes erreurs et à tester mes limites. Quelque part, lorsque je joue, je vis une certaine tension; c’est une tension agréable, confortable, qui maintient ma vigilance, ma concentration dans l’ici et maintenant. Pendant que je joue, je suis totalement là, avec ma tête, mon ressenti, mon expérience et ma manière à moi d’être. C’est en fait placer l’ambition ailleurs que dans la lutte ou la compétition.
En tant individu unique, entité énergétique ambulante sur cette planète Terre, j’ai la chance d’avoir un corps rien qu’à moi que je peux habiter totalement. D’ailleurs, grâce à mes multiples déménagements, je sais que c’est le seul endroit que j’habiterais jusqu’à ma mort. Cette dimension corporelle, cette densité énergétique, me permet de faire un tas de « trucs », pour autant que je rééduque mon égo, qui est là pour ma survie au niveau de ma dimension matérielle. C’est surtout celà l’alignement dont je parle plus haut, c’est une rééducation de l’égo à chaque fois qu’il me place devant un « danger »; c’est le « sujet pensant » qui se pense en danger … un danger réel court circuite l’égo automatiquement.
Tu l’auras compris, je fais la promotion pour transcender l’égo par la matière, plutôt que de lutter contre lui et tenter de le faire disparaitre. Je fais partie de celles qui pensent que l’égo est quelque chose d’utile dans la ronde de l’individualité (la dualité de l’individu) et que plutôt que de lui faire la guerre en voulant l’éradiquer, il peut être intéressant de lui apprendre de nouvelles normalités au jour le jour.
Dans cet état d’esprit je disais à mon amie ce matin « en fait si je reste bien chez moi, dans mon corps, je peux sentir les liens avec les autres comme étant des élastiques, tout comme je peux également sentir le lien avec d’autres parties de mon être sous forme de bandes caoutchouteuses. Ce qui met la tension là au milieu, c’est mon égo. Tant que je suis dans le jeu, c’est plaisant, motivant, enthousiasmant et évolutif. A partir du moment où la résistance, la compétition ou toute autre réaction entre en jeu, l’elastique s’étire à tel point que lors de sa rupture, je me prends le retour en pleine figure ».
Puis j’ai enchainé en disant « tu vois, en fait un elastique ça revient toujours à sa place, sauf lorsque je tire suffisamment longtemps dessus, que j’attends un moment et là il est distendu… pour moi c’est ça la nouvelle normalité, un élastique distendu dans lequel l’ancienne tension a disparu et une nouvelle est possible sans créer de rupture… un juste équilibre dans le jeu de la vie ».
Cela me fait penser au yoga d’hier soir. Nous avons fait la posture de l’aigle; c’est une posture qui demande équilibre et libération de tensions pour pouvoir s’y trouver confortable. Pour y parvenir il s’agit de vivre la tension pleinement, sans forcer, puis assouplir la zone tendue en y portant son attention, respirer en conscience pour libérer ce qui demande à être libéré. Bref, c’est s’exercer à faire l’élastique distendu, habituer le corps à une nouvelle possibilité et rassurer l’égo lorsque l’équilibre est douteux. Une fois la posture terminée, que l’on repose les pieds au sol et qu’on prend le temps d’en ressentir les effets, il est normal de sentir des mouvements naturels dans les bras; les énergies, les mouvements perçus, donnent la sensation d’un déploiement d’ailes et d’envol (c’est anormal pour un être humain, sauf pour celui qui a vécu la sensation de voler). Pour avoir une idée de ce qu’est la posture de l’aigle je te mets le lien en bas d’article, tu verras que là aussi c’est un processus et que c’est avec de la persévérance, de la discipline et du temps que la nouvelle posture, tout comme la nouvelle habitude ou normalité, s’installe.
Les habitudes ce sont tout plein de choses que nous avons mis en place, à l’aide ou à cause de notre égo, nous avons le choix de faire le tri entre ce que nous souhaitons garder, jeter ou transformer au niveau de nos habitudes, afin que ce qui nous semble anormal devienne notre nouvelle normalité. Dans le jeu des êtres multidimensionnels, tu bascules automatiquement un jour dans le monde de l’anormalité pour ceux et celles qui font « l’elastique qui revient toujours à sa position de départ »; tu penses bien qu’en tant qu’elastique distendu tu ne vaux rien pour eux… mais pour les caoutchoucs distendus, tu as une valeur ajoutée : bout à bout ils parcourent une grande distance sans trop de tensions et peuvent chercher à se distendre encore un peu plus et ce jusqu’à l’infini.
Et toi? sens tu combien l’égo est précieux pour vivre ton expérience en tant qu’être unique? que tu as la capacité d’en profiter en confiance plutôt que de le laisser te mener par les peurs liés à sa survie? que tu peux l’assouplir plutôt que de te prendre des retours d’élastique ou de couper les liens? est ce que tu te sens capable de voir tout cela comme un jeu?
à ta multidimensionnalité,
Annette
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