« ce n’est qu’en hiver que l’on voit que les pins et les cyprès sont toujours verts » proverbe chinois
A la veille du solstice d’hiver, bien des chaumières abritent déjà « mon beau sapin roi des forêts ». Depuis l’épicéa des rites paiens jusqu’au sapin qui trône aujourd’hui dans nos demeures pour célébrer l’enfant Jésus, cet arbre toujours vert nous rappelle que la vie existe même au coeur de l’hiver où tout semble mort ou arrêté. Paré de guirlandes, de boules multicolores , de chocolats et de décorations diverses, l’arbre embaume la maison. Depuis quelques jours les uns et les autres s’affairent, bricolent, courent les magasins, cuisinent pour préparer la fête de noël dans quelques jours. Une certaine agitation s’empare de la majorité d’entre nous, comme un dernier soubresaut avant le recueillement qui nous immobilise au coeur du foyer.Le jour J, nous nous retirerons chez nous, dans nos maisons. En famille, entre amis ou seul(e), nous nous orienterons vers ce qui compte vraiment : se retrouver, se souvenir de l’essentiel, découvrir ce qui est vivant en et autour de nous et ce que nous désirons faire renaitre au printemps. C’est le moment idéal de l’année pour laisser de côté ce qui nous dessert; l’occasion rêvée de laisser tomber les branches mortes et desséchées qui nous desservent. C’est l’occasion de se parer de nos plus belles qualités, de déballer de beaux cadeaux et de se souvenir que la vie est présente même au coeur de nos plus longs hivers. A ceux ou celles qui passeront cette période en honorant le dieu du matérialisme et aux autres qui invoqueront la déesse de l’idéalisme, la Nature apporte le même message : l’espoir du renouveau au printemps. Peu importe que nous vivions cette période dans la joie ou dans la peine, seul(e) ou accompagné(e), submergés de cadeaux ou dans le dénuement le plus total; la Nature, elle, nous invite à suivre son mouvement cyclique. Il est temps d’hiberner, de ralentir, de protéger le germe de ce que nous allons faire grandir au printemps.Je nous souhaite à tous et à toutes de garder l’espoir dans nos moments difficiles, dans nos hivers de l’âme. Je nous souhaite de belles pousses au printemps, de jolies récoltes en été et du bon vin en automne. Je nous souhaite l’introspection, la reconnaissance et l’humilité pour nos plénitudes de l’âme. cordialement,Annette
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